Nous avons passé la soirée et la nuit
dans le Trafic, quelque part sur les flancs de la vallée de la Bienne.
De retour à l'arrêt de Tancua pour 9h, j'entame la
dernière étape du GR 559 dans les hautes chaînes.
Je traverse le passage à niveau et emprunte un
raidillon entre deux haies. Je tombe sur une maison isolée en contrebas. Par la
fenêtre sans rideaux j'entrevois une jeune femme qui déambule dans l'appartement
vêtue seulement d'un simple et court tee-shirt...
Un chemin empierré descend alors vers la Bienne. Je croise un
torrent qui dévale avec fracas vers la rivière.
Je traverse le canal d'amenée d'une usine électrique
isolée en fond de vallée (618
m ).
Je franchis la Bienne sur un petit pont. La rivière est
tumultueuse, encombrée de troncs d'arbres abattus dans son lit, et interdite à
la circulation des canoës-kayaks.
Le GR remonte du fond de la vallée à travers bois,
se frayant un passage entre les barres rocheuses qui s'étagent sur le flanc
est. Le soleil fuse à travers les frondaisons des hêtres et des sapins. Le
sentier débouche derrière deux fermes jurassiennes isolées dans des prés-bois
d'altitude. A travers les prairies ensoleillées, je rejoins le village de La Mouille , étendu le long
d'un chaînon longitudinal à 913 m . Je poursuis vers l'est
par une route forestière. J'emprunte ensuite un chemin d'exploitation jusqu'à
une limite de communes, dans le bois du
Bevet, à 1100 m . C'est le
point le plus haut du GR 559.
Je passe ensuite sur l'autre versant, rejoins un chemin forestier, atteins deux maisons encombrées de pneus et de carcasses de voitures. [De là, on peut quitter le GR et se diriger vers le belvédère du Bechet, dominant la cassure de Morez.]
Le chemin longe le flanc de la montagne, passe
devant quelques fermes éparses et rejoint une stèle dominant la vallée. Le GR
plonge alors à travers les prés et gagne La Doye , un faubourg de Morez. Je traverse à
nouveau, dans sa partie haute, la
Bienne qui coule vers le nord et inversera son cours dans la
cluse de Morbier pour repartir vers le sud.
Le GR 559 traverse la combe. Il grimpe et coupe la
route nationale qui monte aux Rousses, poursuit sous forêt vers un réservoir à
ciel ouvert puis rejoint à nouveau la route au hameau de Gouland. Il se
poursuit parallèlement à la nationale, en contrebas. Il entre à nouveau en
forêt et débouche dans les prés au Sagy-Bas. Coupant une dernière fois la RN , il emprunte un chemin
empierré et monte à travers bosquets et prairies. Les grandes gentianes
commencent à pousser sur les pelouses des prés-bois.
A une altitude de 1075 m , je débouche alors
sur les premières maisons des Rousses.
Je traverse des lotissements jusqu'à un carrefour où s'opère la jonction avec
le GR 5 (sentier Mer du Nord – Méditerranée). Ici se termine le GR 559.
Remontant le GR 5 vers le centre des
Rousses, je rencontre Viviane qui arrive face à moi en Trafic. Il est 13h.
Nous mangeons encore en forêt dans la camionnette, avant de rentrer à Arinthod
puis à Beaufort.
Fin du GR 559, traversée du Jura d'ouest en est.
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