dimanche 29 mai 2016

Samedi 9 juillet 1994 : Granges-sur-Baume - Perrigny.

Alexia (19 ans) m’emmène en voiture pour 9h30 à Granges-sur-Baume.

Le GR 59 se poursuit sur le plateau le long de la D210. A un carrefour, il continue dans le bois puis bientôt se rapproche des falaises qu’il va longer : très beau point de vue sur la source de la Seille et la vallée de St-Aldegrin. Le GR serpente sous forêt tout au bord de la reculée, sans protection. Vu la hauteur du précipice, mieux vaut être prudent.
Quittant le bord de la falaise, le sentier s’enfonce dans le bois de Romboin. A la sortie du bois, il arrive sur une petite route, au lieu-dit Sur Roche.
Ici est situé le belvédère des Roches de Baume, avec un point de vue remarquable sur la vallée de Baume-les-Messieurs, constituant le type le plus représentatif des reculées jurassiennes. 


On ne peut qu’être saisi par cette entaille prodigieuse, sa profondeur, l’épaisseur des bancs de roches qui couronnent la falaise. [A proximité du point de vue, un sentier accidenté de marches taillées dans le roc, les Echelles de Crançot, mène au fond du cirque d’où jaillit le Dard.]
Le GR emprunte une route qui contourne la reculée puis traverse le hameau de Sermu, bâti autour d’une rue circulaire. Un chien éclopé m’accueille vertement. Je continue par un chemin qui va longer à nouveau les falaises sur un kilomètre. Là aussi, de dangereux à-pic incitent à la prudence. Je m’engage alors dans les Echelles de Sermu, passage raide en escalier qui descend tout droit dans la vallée.
J’arrive ainsi à Baume-les-Messieurs : village de bout du monde, niché à la croisée de trois reculées, dans un site encaissé bordé de falaises où coule la Seille. Le village s’est constitué autour d’une abbaye bénédictine fondée au VIe siècle par Saint Colomban, d’où partirent en 910 les douze religieux qui allaient fonder l’illustre abbaye de Cluny.
Les vestiges de l’abbaye sont superbes, les plus anciens datant du XIe siècle. Je parcours les lieux : passages voûtés menant à des cours extérieures.


Je quitte le village, longe la Seille à travers un terrain de camping. Après un pont, j’emprunte une route au milieu des prairies en fleurs. Puis le sentier quitte la vallée et grimpe en un fort dénivelé vers la croix du Gibout.
Sur le plateau, à nouveau sur le Revermont, le GR traverse une série de hameaux et descend au milieu des buis à la chapelle N.D. de la Salette. Un peu plus bas, il retrouve la variante provenant de Château-Chalon.
Alors, à travers les vignes, je parviens à Lavigny. Je sors du village, longe la lisière du bois de la Côte et remonte le fond d’un vallon. Le sentier s’élève ensuite vers le plateau, à 560 m. Par une laie forestière, j’arrive à la plaine du Serein où coule une fontaine. C’est une vaste clairière au milieu de la forêt, plantée de tilleuls séculaires, qui doit son nom à une importante foire aux oiseaux qui s’y tenait autrefois. Un peu plus loin, j’atteins la plaine des Tilleuls, vestige là aussi de la vaste prairie qu’était au XVIIIe siècle l’actuelle forêt de Perrigny. Les tilleuls restés intacts sont devenus plusieurs fois centenaires au milieu de la forêt. Le lieu est un peu magique !


Je poursuis la descente par une route empierrée, je passe sous un pont de chemin de fer et j’atteins la vieille église du XIIIe siècle de Perrigny, village qui domine Lons-le-Saunier.
Viviane et Alexia m’y attendent à 16h30.

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