Alexia
(19 ans) m’emmène en voiture pour 9h30 à Granges-sur-Baume.
Le GR 59 se poursuit sur le
plateau le long de la D210.
A un carrefour, il continue dans le bois puis bientôt se rapproche des falaises
qu’il va longer : très beau point de vue sur la source de la Seille et la vallée de
St-Aldegrin. Le GR serpente sous forêt tout au bord de la reculée, sans
protection. Vu la hauteur du précipice, mieux vaut être prudent.
Quittant le bord de la falaise,
le sentier s’enfonce dans le bois de Romboin. A la sortie du bois, il arrive
sur une petite route, au lieu-dit Sur Roche.
Ici est situé le belvédère des Roches de Baume, avec un
point de vue remarquable sur la vallée de Baume-les-Messieurs, constituant le
type le plus représentatif des reculées jurassiennes.
On ne peut qu’être saisi
par cette entaille prodigieuse, sa profondeur, l’épaisseur des bancs de roches
qui couronnent la falaise. [A proximité du point de vue, un sentier accidenté
de marches taillées dans le roc, les Echelles de Crançot, mène au fond du
cirque d’où jaillit le Dard.]
Le GR emprunte une route qui
contourne la reculée puis traverse le hameau de Sermu, bâti autour d’une rue
circulaire. Un chien éclopé m’accueille vertement. Je continue par un chemin
qui va longer à nouveau les falaises sur un kilomètre. Là aussi, de dangereux
à-pic incitent à la
prudence. Je m’engage alors dans les Echelles de Sermu,
passage raide en escalier qui descend tout droit dans la vallée.
J’arrive ainsi à Baume-les-Messieurs : village de bout
du monde, niché à la croisée de trois reculées, dans un site encaissé bordé de
falaises où coule la
Seille. Le village s’est constitué autour d’une abbaye bénédictine fondée au VIe siècle par Saint Colomban, d’où partirent
en 910 les douze religieux qui allaient fonder l’illustre abbaye de Cluny.
Les vestiges de l’abbaye sont
superbes, les plus anciens datant du XIe siècle. Je parcours les
lieux : passages voûtés menant à des cours extérieures.
Je quitte le village, longe la Seille à travers un terrain
de camping. Après un pont, j’emprunte une route au milieu des prairies en
fleurs. Puis le sentier quitte la vallée et grimpe en un fort dénivelé vers la
croix du Gibout.
Sur le plateau, à nouveau sur
le Revermont, le GR traverse une série de hameaux et descend au milieu des
buis à la chapelle N.D.
de la Salette. Un
peu plus bas, il retrouve la variante provenant de Château-Chalon.
Alors, à travers les vignes, je
parviens à Lavigny. Je sors du village, longe la lisière du bois de la Côte et remonte le fond d’un
vallon. Le sentier s’élève ensuite vers le plateau, à 560 m. Par une laie
forestière, j’arrive à la plaine du Serein où coule une fontaine. C’est une
vaste clairière au milieu de la forêt, plantée de tilleuls séculaires, qui doit
son nom à une importante foire aux oiseaux qui s’y tenait autrefois. Un peu
plus loin, j’atteins la plaine des Tilleuls, vestige là aussi de la vaste
prairie qu’était au XVIIIe siècle l’actuelle forêt de Perrigny. Les
tilleuls restés intacts sont devenus plusieurs fois centenaires au milieu de la forêt. Le lieu est un peu
magique !
Je poursuis la descente par une
route empierrée, je passe sous un pont de chemin de fer et j’atteins la vieille
église du XIIIe siècle de Perrigny,
village qui domine Lons-le-Saunier.
Viviane et Alexia m’y attendent
à 16h30.