Viviane nous a déposés à Marigny. A 11h15, Gilbert
et moi traversons le village, descendons vers le bief de la Côte et nous dirigeons à
travers prés vers la côte de Chalain. Nous grimpons assez rudement en forêt ;
nous débouchons sur un plateau calcaire désertique, assez semblable aux
causses, surplombant le lac de Chalain.
Le sentier chemine sur la « chaux », s'approche de la falaise. On a une vue
complète sur le lac, enserré entre les escarpements rocheux mais ouvert à
l'ouest sur le plateau (où subsistent des vestiges de cités lacustres du
néolithique). On arrive au belvédère de Fontenu : vue du lac en enfilade. En
contrebas, le domaine de Chalain, vaste aire de loisirs et de camping, coincé
au bout du lac entre les falaises. Aujourd'hui désert, c'est en juillet et août
une des zones touristiques du Jura les plus fréquentées, essentiellement par
des Néerlandais. L'endroit à éviter par excellence !
On atteint Fontenu. On marche le long de la route
qui contourne le lac sur le plateau, puis on passe au-dessus de la rive sud. Un
sentier sous forêt nous mène au belvédère du Lac : vue sur les impressionnantes
falaises de la rive nord d'où nous provenons.
Nous grimpons alors en forêt par un layon (un peu
raide pour Gilbert). Nous contournons le sommet d'une butte pour redescendre
sur Songeson. Nous traversons tout
le village, à la recherche de Viviane avec qui nous avions rendez-vous. Elle
nous attend à la sortie, sur le GR, au bord du chemin qui s'éloigne dans les
prés. La table est dressée, le repas prêt. Super ! Nous mangeons ensemble au
soleil.
Gilbert et moi poursuivons ensuite notre chemin dans
la campagne. Nous entrons en forêt et atteignons le haut des falaises bordant
la vallée du Hérisson. On domine les lacs de Chambly et du Val, entourés de
marais, très différents l'un de l'autre. Le lac du Val arbore un vert profond
et appelle à la nostalgie.
Le GR 559 dévale dans la vallée. Il rejoint la route
départementale au niveau du hameau de Chambly coincé entre les deux lacs et
les marais environnants. Le sentier remonte rapidement par la forêt sur le
plateau. On débouche à 16h30 à l'entrée de Menétrux-en-Joux
(650 m ),
où l'on retrouve Viviane qui s’est endormie dans le Trafic, près d'une scierie
et d'une tournerie.
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