Parvenu à Salins-les-Bains où
Viviane m’a déposé, je commence à randonner à 9h30.
Passant sous le porche de
l’hôtel de ville du XVIIIe siècle et traversant la Furieuse , je gravis par
un étroit sentier l’autre versant de la vallée. Le temps est couvert. Je grimpe dans une
végétation humide jusqu’au fort St André (608 m ) : construit
en 1674 par Vauban, c’est un bon exemple de l’architecture militaire du XVIIe
siècle.
La pluie se met à tomber et j’entre
en forêt. Après la traversée d’un pâturage, j’arpente maintenant un bois de
buis, par un sentier étroit sur une ligne de crête. La pluie s’est transformée
en brouillard, rehaussant l’odeur forte du buis qui s’exhale. Je passe près de
l’aire d’envol des deltaplanes. Le temps est bouché : on ne voit rien.
Je sors du bois, longe une
pâture sur un plateau : jonction avec le GR 59A. Je passe à proximité de la
croix de Pretin et descends par une succession de lacets au village éponyme. Je
poursuis par un chemin de terre vers l’ouest, traverse le bois Perrey. Une
petite pluie fine tombe maintenant. Une cabane rudimentaire de chasseurs me
sert d’abri pour casser la croûte.
Je rejoins un pont sur la voie
ferrée Paris - Vallorbe. Depuis là, je domine Montigny-les-Arsures, village
viticole. Le GR a atteint la bordure ouest du massif jurassien, le Revermont,
qu’il va suivre jusque dans le département de l’Ain.
Gigantesque escalier, le Jura s’étage progressivement de la plaine de
Bresse à l’ouest jusque vers les hautes chaînes à l’est. Le Revermont en est la
première marche, entaillée de vallées, les reculées, larges et abruptes
échancrures dues à l’érosion.
Je longe la voie ferrée et
m’arrête un peu plus loin, à hauteur d’un réservoir. Le GR s’élève dans des
prés-bois, redescend pour passer sous la voie ferrée et débouche dans les
vignobles. Une table d’orientation domine Arbois.
Au seuil d’une belle reculée sur la
Cuisance , entourée de vignes, c’est une petite ville
pittoresque.
A travers les vignes, je
descends jusqu’au terrain de camping. Le GR va effectuer maintenant un long
détour vers la reculée du Fer à Cheval. Quittant la ville, il traverse des
vignes et gagne Mesnay. Il en sort pour monter vers un fond de vallée. Il
revient par l’autre versant, traverse la départementale et monte vers le
plateau, en longeant les falaises jusqu’au belvédère de Parençot. Le GR rejoint
la voie ferrée Paris - Vallorbe qui passe ici sous de nombreux tunnels dans un
site sauvage. Puis il descend dans le bois de la Côte Versée , par des
chemins boueux à travers de nombreuses propriétés privées.
Je franchis la Cuisance à l’entrée des
Planches-près-Arbois, petit village qui verrouille la reculée du Fer à Cheval. Je longe la Cuisance pour gagner le
fond de la reculée, site humide d’éboulis. L’une des sources de la Cuisance y franchit en
cascade un amoncellement de tufs. Je passe dans des éboulis glissants dominant
la source et, sur l’autre rive, j’emprunte un chemin qui me ramène au village.
Il est 17h30. J’attends Viviane
devant une chapelle jusqu’à la tombée de la nuit.
Comme
elle tarde à venir, je marche dans la vallée jusqu’à Arbois où l’on se retrouve
vers 19h30.
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