dimanche 29 mai 2016

Mardi 20 avril 1993 : Ronchamp - Saulnot.

Je suis en congé pour la semaine.
A 8h30, je prends le train pour Belfort. De là, je rejoins à pied et en stop Ronchamp.

Sac à dos chargé pour quatre jours de randonnée, je commence à marcher au départ de Ronchamp, à midi.
Le GR 59 va parcourir le vieux pays minier vers le sud, dans la zone sous-vosgienne.
Traversant le Rahin, je quitte la ville par le chemin des anciens terrils. Je longe l’ancien puits de mine du Magny et m’arrête à la croisée des chemins près d’un étang pour casser la croûte.

Je reprends mon parcours en montant dans le bois. Je rejoins une large route forestière que j’emprunte jusqu’au lieu-dit Fontaine-Robert (source captée). Par une succession de chemins de coupe dans la forêt du Chérimont, je rejoins à nouveau la route forestière et atteins un carrefour, là où j’étais passé l’an dernier lors de la reconnaissance de mon parcours nord-sud. Là, je quitte le parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Je poursuis sur la crête à une altitude de 500 m : bornes de 1740, armoriées des trois cornes de cerf du Wurtemberg.
Brusquement un chemin de coupe descend fortement sur Belverne par la Côte. Je traverse ce village dont l’église, la fontaine-lavoir et les maisons anciennes sont en grès rose. Géologiquement, on est bien toujours dans les Vosges. On est aussi dans l’ancien pays de Montbéliard, avec ses clochers à bulbe.
Grimpant sur la Côte Renard, je redescends par des chemins de coupe vers le sud, jusqu’au ruisseau des Terriers. J’atteins ensuite, dans la vallée, le village de Courmont. Le sac à dos pèse sur mes épaules. Et de plus il fait chaud. Je m’arrête dans un petit bistro pour boire un coup.
A la sortie du village, je prends la petite route de la Côte des Chênes puis je m’engage dans un chemin herbeux qui monte dans le bois du Triage. Plus tard, une allée forestière toute droite me mène à  Saulnot, dans la trouée de Belfort.
L’histoire de ce village est liée à l’existence de sources salées exploitées très anciennement. Les comtes de Montbéliard se servaient des puits pour concurrencer les salines du comté de Bourgogne.
Il est 18h. A l’entrée du village, je fais une halte dans un bistro pour boire quelques bières et me reposer après ces 21 km parcourus dans l’après-midi. Je ne suis pas pressé. J’ai l’intention de m’arrêter dans le coin.
Je traverse alors tout le village et emprunte la petite route en direction de Corcelles. Au point culminant (414 m), je m’introduis dans un pré, à côté d’un petit bosquet, pour m’y installer.

Assis dans l’herbe, j’ai une belle vue sur les Vosges saônoises que je viens de quitter. Je monte la tente et je mange sur place. Des lapins courent dans les prés.
Je me glisse sous la tente à la tombée de la nuit.

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