dimanche 29 mai 2016

Jeudi 22 avril 1993 : Uzelle - Pont-les-Moulins.

Je quitte le pré à 9h, marchant vers le sud sur les bas plateaux du Jura, dans une alternance de forêts et de cultures.
A travers prés et bois, je gagne Montby, monte vers son château puis redescends sur un chemin goudronné vers Gondenans-Montby : long village étendu sur une rue principale. Je fais quelques courses dans une épicerie.
A la sortie du village, j’utilise un chemin de remembrement rectiligne traversant une grande plaine sans arbre et sans balisage : quelques tracteurs et quelques lièvres, c’est tout...
Je descends vers la ferme de la Grange-Certier, passe sous l’autoroute A36, remonte en forêt vers une aire de repos avec un monument. Je rejoins L’Hôpital-Saint-Lieffroy. Je passe devant plusieurs fermes, pénètre en forêt. Par un chemin blanc de calcaire, je rejoins une petite route qui me conduit dans la vallée du Doubs, à Hyèvre-Paroisse. Je m’arrête un moment dans un bar pour une pause.
Si la réalisation du projet vieux de plus de 20 ans du canal à grand gabarit Mer du Nord – Méditerranée se concrétisait, la vallée du Doubs disparaîtrait et serait noyée depuis ce village*.

Je rejoins la RN 83 Strasbourg - Lyon, franchis le Doubs pour entrer dans Hyèvre-Magny, sur l’autre rive. 


A la sortie du village, le GR grimpe sur les hauteurs.
A partir de là, le paysage revêt alors un aspect plus montagneux, et le GR va serpenter sur les crêtes de la rive gauche du Doubs où se succèdent de nombreux belvédères dominant cette importante voie de communication. Grimpant et descendant dans les rocailles sous couvert, le GR se maintient à peu près entre 400 et 500 m.
Depuis la fissure dite Fente de Babre, apparaît Baume-les-Dames, sur un méandre du Doubs, au confluent du Cusancin. Le sentier plonge alors dans la vallée et atteint un pont sur le Cusancin. Gravissant la montagne en face, il remonte jusqu’à la Roche-de-Châtard. De là, entre deux arbres, j’ai encore un beau point de vue sur la ville. Je redescends dans le bois par le versant est vers la vallée du Cusancin.

Il est 19h. J’arrive enfin à hauteur d’une clairière en bord de forêt, un kilomètre avant le village de Pont-les-Moulins. Fatigué par cette longue journée de marche, je dépose mon sac à dos. C’est là que je passerai la nuit. L’endroit est un peu tristounet : une clairière en milieu fermé, sans vue.
Au milieu de la nuit, je suis réveillé brusquement par un puissant aboiement rauque : un chevreuil qui a dû se trouver nez à nez avec la tente, placée sur son territoire ! Surpris, il s’éloigne rapidement, son cri d’alarme se faisant de plus en plus lointain...

* Heureusement ce projet sera par la suite stoppé net, à l’occasion de l’arrivée de Dominique Voynet au ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire, en 1997.

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